L’ampli-Version 10-12W

ÉTUDE ET PRINCIPES  DE L’AMPLIFICATEUR

Pour attaquer un projet comme celui-ci, il faut déjà savoir ce que l’on veut, en terme de qualité et puissance, choisir des lampes et surtout trouver le transfo de sortie…

Les prix pour un pp (push pull) de 10..12W va de 35 à 350€ en gros. Mais on trouve de bons transfos autour de 80 € dont je donnerai plus bas les références. Les premiers que j’ai achetés sont chinois et ont une impédance P-P (Plaque à plaque) de 10k. (Phillips dans sa doc EL84 préconisait 8K.)

Ci- dessous quelques élément de départ du projet. Eléments très courants, acheté très facilement sur internet.

10K P-P chinois (à droite) et

4K  P-P Toriques (gauche)

pour futur ‘”EQUI-Libre II”

EL84 appairées et ECC83

(Chez JJ Electronic)A droite douilles céramique Noval

et Douilles blindée (ECC83)

35€ pièce port gratuit, sur le portail chinois bien connu. Après quelques mesures, il semblerait qu’ils ne sont pas super. On en a pour son argent avec ce type de fabrication. La fréquence de coupure basse est autour de 135Hz. (manque de self, manque de fer…)  Pour le reste trop rien à dire.  Ceci dit ce défaut est intéressant pour mettre à l’épreuve le système de correction delta, qui devrait chercher à compenser cette imperfection.

J’ai profité des mesures pour créer un modèle  de ce transfo sous LTspice. (Simple paramétrage)

les courbes :

Ou méthode graphique de définition de l’étage push-pull.

Là encore rien inventé.  Juste suivi les préconisations de la doc Phillips sur les courants de repos donnés en fonction des modes de fonctionnements.  Et à l’aide de GIMP, j’ai utilisé la méthode de représentation graphique en faisant correspondre, le point de fonctionnement des deux réseaux tête-bêche, préconisé par le constructeur. Ici 35 mA.

A noter dans ce cas, c’est juste une vérification de ce qui est préconisé. Mais on peut aussi le déterminer ce point de fonctionnement. (je l’expliquerai plus bas) Ce point à  300V correspond à la courbe de polarisation de G1 à -11V.  On peut ensuite tracer la droite de charge 4k (Z P_P/2). Cette droite passant par le point 35mA (=polarisation ou Bias)

La méthode de résolution si on cherche ce point de fonctionnement optimal, est de d’abord de tracer cette droite de pente 4K. Puis de la faire « glisser » cette droite, jusqu’à presque tangenter la courbe de limite en puissance. On en déduit dans ce cas le point de fonctionnement, et on peut alors faire coïncider , ce point sur les deux réseaux –tête bêches- comme expliqué plus haut.

Sur le graphique ci dessus, on remarque que ce courant de 35mA est bien choisi -pour un transfo 8K P-P, par le fait que cette droite – en vert- reste à l’extérieur  de la zone de puissance dangereuse  pour le tube… A noter que pour un pp,  il est possible d’y entrer.  Car  chaque tube amplifie sa demi-alternance et peut donc, récupérer thermiquement pendant la demi-période opposée. Les lampes ont la faculté d’intégrer thermiquement, plus qu’un transistor qui ne pardonne pas ces incursions -même courtes- dans la zone interdite. Sur le graphe,  cette droite de charge  est représentée en vert.

On trace ensuite les deux segments bleus de pente Z P_P/4 soit 2K. Ces droites correspondent au fonctionnent de l’ampli en classe B. l’intersection avec la droite verte marque le passage de classe A en classe B. Ce point correspond au dépassement du courant de repos de 35mA sur une des branches du transfo. En effet ce courant au repos de 35mA correspond « au zéro » du signal. (les 2 lampes débitent chacune 35mA en sens inverse dans le transfo, et donne un courant nul au point milieu.) Le courant pour une alternance positive, passe par ce point d’intersection à  70mA pour la lampe « du haut » (35mA + 35mA) La lampe du bas, quant à  elle dans ce cas, ne débite plus. (35mA-35mA) C’est la raison pour laquelle la lampe du haut se retrouve à travailler en classe B, avec le double de charge (Z/2) Elle n’est  plus « aidée » par la lampe du bas.

On trace enfin,  la même droite Z-PP/4 en symétrie, sur la partie négative.

EL84 (documentation Philips)

TELECHARGER :

En résumé cette méthode  permet de déterminer  en premier lieu le point de fonctionnement. ici 35mA. Ainsi que la tension d’alimentation.  (ici 300V.) et donc d’en déduire la tension de polarisation de grille G1. (Bias)Et enfin d’en déduire « le swing », c’est à dire la variation de tension de grille G1 pour le maximum de variation de courant d’anode. (Droites verticales jaunes +-50V, I anode 102mA)  On en déduit la variation max de la tension de grille à générer par l’étage précédent : on est ici entre deux courbes donc on extrapole: entre -3 et -4V soit -3,5V. On chargera donc l’inverseur de Schmitt de cette variation. +-3,5 V autour de la tension de polarisation de G1.

LA SUITE : “Le schéma commenté”